Épitrochléite

Sommaire

arthrose rhumatisme vieillesse senior

Surnommée « golf elbow » en opposition au « tennis elbow », l'épitrochléite se caractérise par des douleurs touchant la partie interne du coude.

Cette inflammation se rencontre moins fréquemment que l'épicondylite (tennis elbow) et doit être prise en charge précocement pour ne pas devenir chronique.

Qu'est-ce que l'épitrochléite ?

On appelle épitrochlée la région interne du coude : là où les tendons des muscles fléchisseurs des doigts et du poignet s'insèrent.

L'épitrochléite est une inflammation des tendons de la région interne du coude, la partie latérale appelée face médiale.

Bon à savoir : le mot tendinite fait appel à une atteinte inflammatoire de la structure tendineuse. On utilise actuellement ce terme à tort pour une tendinose, atteinte dégénérative par micro-rupture du tendon. L'état inflammatoire n'est qu'une conséquence.

Épitrochléite : causes

L'épitrochléite est souvent associée à une compression du nerf cubital qui passe à côté.

Elle est plus fréquente chez les hommes et chez les personnes de 20 à 50 ans.

Cette pathologie peut toucher n'importe qui mais elle affecte plus souvent :

  • les sportifs, notamment ceux qui forcent sur les fléchisseurs du coude avec des sports tels que le golf, le base-ball, l'escalade, le judo... ou qui ont un mauvais geste, du mauvais matériel ;
  • les travailleurs manuels qui sollicitent régulièrement ces tendons sous forme de mouvements répétitifs (martelage, ordinateur...).

Il existe également différents facteurs de risque pouvant entraîner une surcharge du tendon et donc, à terme, une épitrochléite : l'âge, le diabète, une mauvaise technique d'exécution, des muscles trop faibles pour certains sports.

Épitrochléite : symptômes, diagnostic

Symptômes

Les symptômes sont des douleurs localisées à l'épitrochlée, à la pression ou lors de mouvements d'extension et de rotation de l'avant-bras (bras tendu...).

Il arrive que ces douleurs irradient dans l'avant-bras.

Ces douleurs sont généralement d'apparition progressive mais dans environ 10% des cas, elles surviennent brutalement et peuvent irradier la nuit sans sollicitation.

Il arrive que l'on ressente des dysthésies (fourmillements).

À noter qu'à un stade plus avancé de la maladie, une faiblesse musculaire ainsi qu'une incapacité à saisir des objets peuvent survenir.

Parfois le cou peut être le principal facteur occasionnant le problème. Les nerfs qui font bouger les bras proviennent du cou et une irritation de ceux-ci facilite une épitrochléite ou une épicondylite.

Diagnostic

Le médecin posera le diagnostic suite à un examen clinique.

Il pourra être aidé d'examens radiographiques tels que :

  • une radiographie, le plus souvent normale, qui permet de mettre en évidence des calcifications (1 à 2 % des cas) ;
  • une IRM pour localiser plus précisément l'inflammation ;
  • un électromyogramme s'il existe des dysthésies pour faire un bilan de la conduction nerveuse du coude.

Diagnostic différentiel

Au cours de son examen, le médecin doit exclure différentes autres pathologies :

Traitement de l'épitrochléite

Le traitement est très majoritairement médical. Ce n'est qu'au bout d'un an, en cas de résistance de la pathologie, que l'on envisage la chirurgie. Celle-ci consiste à désinsérer les tendons des muscles épitrochléens.

Les traitements médicaux que l'on propose sont :

  • du repos ;
  • de la glace ;
  • de la rééducation (physiothérapie, massages transverses profonds) ;
  • antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens ;
  • infiltrations de corticoïdes ;
  • injections d'acide hyaluronique ;
  • concentrés plaquettaires ou PRP (plasma riche en plaquettes dont la concentration en facteurs de croissance stimule la cicatrisation des tendons) ;
  • ondes de choc...

Par ailleurs, avant de reprendre le sport, il faudra corriger le geste et vérifier le matériel qui ont pu amener la pathologie.

Avec une bonne prise en charge, la reprise du sport s'effectuera dans un délai de 4 à 6 mois (jusqu'à 1 an).

Environ 95 % des personnes atteintes d'épitrochléite récupèrent en quelques mois. Ce n'est qu'à la disparition des symptômes que l'on pourra reprendre l'activité sportive, en prenant soin de ré-évaluer le geste et le matériel.

Ces pros peuvent vous aider