Spasticité

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La spasticité est une exagération permanente et involontaire du tonus musculaire d'une partie du corps.

Elle est l'une des composantes d'un syndrome neurologique, le syndrome pyramidal. Quels sont les causes, les conséquences et les traitements de la spasticité ? Réponses maintenant !

Spasticité : définition et causes

Avant d'expliquer ce qu'est la spasticité, il faut comprendre ce qu'est le tonus musculaire normal.

Il s'agit d'une tension de base qui permet au muscle de se maintenir dans une certaine position au repos. L'hypertonie est une augmentation de ce tonus musculaire, l'hypotonie caractérise sa diminution.

La spasticité est une forme d'hypertonie musculaire observée lors d'une lésion du système pyramidal (support de la motricité volontaire), appartenant au système nerveux central. En effet, en cas de syndrome pyramidal, les réflexes médullaires sont exagérés, provoquant la spasticité.

Les causes pouvant provoquer un syndrome pyramidal et donc une une spasticité sont les suivantes :

  • les traumatismes crâniens ;
  • les lésions médullaires (de la moelle épinière) ;
  • les accidents vasculaires cérébraux ;
  • la sclérose en plaque ;
  • la paraplégie spastique héréditaire ;
  • l'infirmité motrice cérébrale.

 

Caractéristiques et conséquences de la spasticité

La spasticité s'installe dans les semaines suivant la lésion du système pyramidal :

  • Les muscles les plus souvent concernées sont les adducteurs de l'épaule, les fléchisseurs du coude, du poignet et des doigts, les fléchisseurs de hanche et les extenseurs de genou.
  • Chez un même patient, le caractère spastique des muscles peut varier au cours du temps et en fonction de facteurs tels que la température, le stress, la fatigue, les troubles du sommeil, la rétention d'urine ou de matière fécale...

C'est une hypertonie élastique, comme un ressort, c'est-à-dire que la spasticité augmente quand l'examinateur mobilise un membre, et celui-ci reprend sa position initiale dès qu'il est relâché.

Les conséquences de la spasticité sont diverses :

  • déformations orthopédiques : limitation de l'articulation de l'épaule, du poignet et du coude, équin du pied (impossibilité de poser le pied à plat) ;
  • gène pour les activités de la vie quotidienne : toilette, habillage, alimentation, déplacements ;
  • douleurs articulaires ;
  • risque d'escarre.

La spasticité peut être évaluée par les équipes médicales grâce à l'utilisation d'échelles : celle d'Ashworth et celle de Tardieu.

Spasticité : quels traitements ?

La spasticité est accessible à de nombreux traitements. Pour chaque malade, une liste d'objectifs personnalisés doit être établie une fois la spasticité évaluée et ses conséquences définies.

La stratégie thérapeutique dépend des objectifs fixés, certains malades spastiques ne nécessitent pas forcément de traitement.

Bon à savoir : le traitement de la spasticité n'est pas uniquement médicamenteux, il repose sur une équipe pluridisciplinaire composée de neurologues, kinésithérapeutes, chirurgiens orthopédiques, rééducateurs, etc.

Dans l'arsenal thérapeutique de la spasticité on trouve :

  • la kinésithérapie ;
  • les attelles de contention ;
  • les médicaments : baclofène, dantrolène... ;
  • l'injection de toxine botulique dans le muscle ;
  • le traitement orthopédique : coupure d'un tendon, blocage d'une articulation, allongement tendineux... ;
  • le traitement neurochirurgical ;
  • la neurolyse chimique (injection au niveau du nerf moteur d'un produit tel que l'alcool qui le détruit, réservée aux cas graves sans espoir de récupération).

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