Mouvements involontaires, spasmes musculaires qui affectent un ou plusieurs groupes de muscles, la dystonie est un trouble d'ordre neurologique plus ou moins invalidant selon son intensité. Découvrons ses causes, ses symptômes et ses traitements.
Qu'est-ce que la dystonie ?
La dystonie est une maladie neurologique qui entraîne des contractions involontaires des muscles. Il en existe de très nombreuses formes.
Elles peut provoquer des distorsions de certaines parties du corps et entraînent, chez les personnes qui en souffrent, des difficultés à réaliser les activités quotidiennes (se déplacer, s'habiller, manger...).
Origine de la dystonie
Selon ses causes, on distingue deux grands types de dystonies :
- Les dystonies primaires, d'origine génétique (héréditaire) ou non identifiée (idiopathique).
- Les dystonies secondaires, consécutives à une autre pathologie ou un autre trouble comme :
- une maladie neurologique : maladie de Parkinson, chorée de Huntington, paralysie supranucléaire progressive... ;
- la survenue d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ;
- un traumatisme cranien ;
- une infection (VIH, toxoplasmose, encéphalite virale...) ;
- la prise de certains médicaments, à l'origine d'une dystonie temporaire ou permanente (il s'agit principalement de neuroleptiques, utilisés pour traiter des troubles psychiatriques, dans ce cas, la dystonie peut apparaître même plusieurs années après la prise du médicament) ;
- l'exposition à un produit toxique (monoxyde de carbone par exemple).
Dystonie : trouble plus ou moins localisé
La dystonie peut affecter :
- Une seule région du corps : on parle de dystonie focale ou localisée. Il peut s'agir par exemple du cou (torticolis spasmodique), de la paupière (blépharospasme), des muscles contrôlant la mâchoire, la langue et les mouvements du visage (dystonie oro-mandibulaire), d'un bras (« crampe » de l'écrivain ou du musicien), le larynx, etc.
- Plusieurs parties du corps voisines : dystonie segmentaire.
- Plusieurs régions du corps : dystonie généralisée. Elle commence généralement au niveau d'un membre puis gagne l'ensemble de ceux-ci, le tronc, la face, entraînant des torsions du corps et de vives douleurs.
Traitements de la dystonie
Traitement par médicaments
Différents types de médicaments peuvent être utilisés pour traiter les dystonies. Plusieurs essais sont parfois nécessaires avant de trouver la molécule la plus adpatée. Il s'agit par exemple :
- de la lévodopa, un précurseur de la dopamine utilisé pour traiter les troubles moteurs (peu de formes de dystonie y sont sensibles, mais lorsque c'est le cas, ce traitement est très efficace) ;
- des anticholinergiques ;
- des benzodiazépines, éventuellement en association avec des anticholinergiques ;
- du baclofène, qui agit en décontractant les muscles (ce médicament est commercialisé depuis le 15 juin 2020 dans la prise en charge du sevrage alcoolique sous la dénomination commerciale de Baclocur®).
Dans certains cas, un traitement associant trois molécules (thérapie triple) est proposé au patient.
Bon à savoir : non seulement la coenzyme Q10 est impliquée dans le bon fonctionnement des cellules nerveuses, mais elle protège aussi contre les dommages musculaires durant l'effort. Ainsi une supplémentation à raison de 90 à 2 000 mg/jour pourrait améliorer les troubles de façon significative.
Toxine botulique
L'un des traitement de la dystonie repose sur l'injection de toxine botulique. Cette substance est produite par une bactérie, Clostridium botulinum, agent pathogène à l'origine d'intoxication alimentaire.
Elle a pour propriété de provoquer un affaiblissement musculaire. L'efficacité de la méthode varie d'un type de dystonie à l'autre. Elle est maximale dans le cadre d'un blépharospasme.
Pour en savoir plus :
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