Artériopathie

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Médecin prise de pouls fréquence cardiaque 123RF/Levente Gyori

 L’artériopathie désigne l’ensemble des pathologies touchant les artères. Si leurs causes sont diverses, ces maladies sont toutefois à prendre très au sérieux, car elles peuvent entraîner des complications graves.

Le point dans notre article.

Types d'artériopathie

Artériopathies dégénératives

Lorsque les fibres des parois artérielles sont altérées, elles durcissent et se rigidifient. On parle alors d’artériosclérose. Cette pathologie aboutit souvent à l’apparition d’une plaque d’athérome aux endroits lésés. Cette plaque blanchâtre (en fait un dépôt graisseux) entraîne alors une athérosclérose. Avec le temps, ce bouchon a tendance à grossir et peut gêner, voire empêcher, l’apport de sang à un organe. Une partie de ce dépôt peut également se détacher et créer une embolie.

Selon l’endroit de la lésion, l’athérosclérose peut entraîner :

L’athérosclérose est également la cause principale de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs avec le tabagisme et le diabète (le diabète de type 2 est à l’origine, chaque année en France, de 8 000 hospitalisations pour artériopathie oblitérante des membres inférieurs).

Bon à savoir : le terme sclérose désigne la perte d’élasticité ou le durcissement pathologique d’un organe.

Occlusions artérielles aiguës

Elles sont dues cette fois à la formation d’un caillot sanguin (appelé aussi thrombose ou phlébite) dans une artère. Cette fois, le bouchon est la conséquence d’un dépôt de plaquettes (les thrombocytes).

Là encore, si ce caillot est trop important, il peut engendrer une occlusion (l’arrêt de la circulation) ou une embolie.

Anévrisme artériel

Cette fois, les artères se dilatent et forment une poche dans laquelle des caillots peuvent se former, avec les mêmes risques que ceux d’une occlusion.

Autres formes d'artériopathie

D’autres types d’artériopathie existent.

Bon à savoir : même s’il s’agit de vaisseaux dans lesquels le sang circule, les artères et les veines ne jouent pas le même rôle. Les premières distribuent le sang depuis le cœur jusqu’aux organes tandis que les secondes ramènent le sang vers le cœur. Pour résister à la pression générée par les battements du cœur, les artères sont élastiques et leur diamètre est bien plus important que celui des veines. Elles sont également situées plus en profondeur dans le corps.

Symptômes de l'artériopathie

Le signe le plus important de l’artériopathie est la disparition du pouls ou encore la mise en évidence d’un souffle au cours de l’auscultation d’une artère.

Toutefois, les signes sont très variés et divergent selon sa localisation. Généralement, le patient ressent une douleur au niveau du tissu mal irrigué (angor dans le cas d’une angine de poitrine, claudication dans celui de l’AOMI par exemple).

Par ailleurs, les signes d’une mauvaise irrigation peuvent se révéler : pâleur, refroidissement, vertiges.

Attention toutefois, l’AOMI est asymptomatique chez plus de la moitié des patients et elle est sous-diagnostiquée chez la femme car les symptômes sont souvent atypiques.

Artériopathie : quel traitement ?

Il dépend bien sûr de l’artériopathie détectée par le médecin. Une intervention chirurgicale peut être prescrite pour retirer l’obstacle dans les artères.

Hygiène de vie

D’une manière générale, on conseille surtout aux malades d’adopter un nouveau mode de vie limitant au maximum les facteurs de risques : le tabac, l’excès de lipides, le manque d’activité physique.

De même, il convient de surveiller de près l’hypertension artérielle et le diabète.

Bon à savoir : pour les patients faisant l’objet d’une réadaptation cardiaque à la suite d’un infarctus d'une artériopathie, une approche basée sur le yoga pourrait être une option. Celle-ci s'accompagnerait d'une reprise plus rapide des activités et de moins de réhospitalisations pour cause cardiovasculaire. 

Ginkgo biloba

Les feuilles de ginkgo biloba, sous forme d’extrait normalisé (EGb 761), agiraient sur la circulation sanguine, fluidifieraient le sang et aideraient à lutter contre l’artériosclérose.

Source : NCBI - National Center for Biotechnology Information.

Elles se montrent d'autant plus intéressantes qu'elles ralentissent également le déclin cognitif. Or, l’apparition d’une maladie coronaire serait associée à une accélération de l’altération des fonctions cognitives dans les années suivant le diagnostic.

Toutefois, si l'on en croit la revue Prescrire, le G. biloba utilisé en association à doses fixes avec l’heptaminol et la troxérutine (Ginkor fort®) dans l’insuffisance veineuse n'aurait pas d'efficacité démontrée.

Source : revue Prescrire dans l'édition 2020 du « Bilan des médicaments que Prescrire conseille d'écarter pour mieux soigner ».

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