La tendinite rotulienne est de loin la tendinite la plus fréquente du genou. Dans le langage courant, on parle toujours de rotule pour désigner la pièce osseuse proéminente du genou mais la communauté médicale internationale a modifié sa nomenclature : on l’appelle aujourd’hui patella.
Tendinite rotulienne : généralités
Lorsqu’un tendon est lésé ou inflammé, on parle de tendinite :
- Les muscles s’insèrent sur les os par l’intermédiaire de tendons, au niveau de petits reliefs osseux, en général proche des articulations.
- Le tendon rotulien est la continuité du tendon du muscle quadriceps de la cuisse, de la rotule vers le tibia. Il s’agit d’un épais ruban fibreux, extrêmement solide. Son épaisseur est en moyenne de 7 mm.
- Les tendinites rotuliennes sont le plus souvent des tendinites d’insertion au niveau de la pointe de la rotule.
- Les sports prédisposants aux tendinites rotuliennes sont : l’athlétisme (saut), le basket, le volley, le handball, le football, le ski.
Le début des symptômes dont la douleur est habituellement progressif.
Tendinite rotulienne : symptômes
Suivant la sévérité de la lésion, on retrouve des douleurs au repos ou seulement à l’effort.
La douleur peut concerner :
- des activités de la vie quotidienne : position assise, conduite automobile, montée d’escaliers ;
- les efforts intenses, dans ce cas, la douleur s’installe progressivement au cours de l’effort.
À la palpation du point douloureux, on retrouve parfois un épaississement, une encoche ou un véritable nodule.
Quelques examens complémentaires permettent d’affirmer le diagnostic :
- radiographies simples : position de la rotule, calcifications au sein du tendon ;
- échographie : visualisation du nodule, épaississement du tendon rotulien, bursites associées ;
- IRM : réalisée en cas de doute sur une atteinte articulaire associée.
Tendinite rotulienne : traitement
La première mesure à prendre devant une tendinite est la mise au repos (relative) de l’articulation.
Repos
Le repos passe par la décharge articulaire :
- arrêt des mouvements répétitifs ;
- port de cannes anglaises ;
- strapping ;
- genouillère.
Traitement médicamenteux
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne doivent pas être utilisés au long cours. On les réserve à la phase douloureuse aiguë. Différentes formes sont utilisées :
- comprimés Ibuprofen® ;
- gel Voltarène® ;
- patch Diclofenac®.
Le paracétamol reste le médicament anti-douleur le plus adéquat.
Kinésithérapie
La kinésithérapie est indispensable à la guérison et à la reprise de l’exercice. Elle utilise plusieurs approches :
- le massage ;
- l’électro stimulation ;
- étirements ;
- glaçage du tendon douloureux en fin de séance.
Le traitement par kinésithérapie s’étale sur 4 à 6 semaines, jusqu’à guérison.
La reprise du sport doit être progressive. Dès la 2ème semaine de rééducation, on peut pratiquer des activités sportives non traumatiques de type natation et vélo en moulinage. Une séance d’échauffement et d’étirements, ainsi que le glaçage du tendon en fin d’activité sont des primordiaux au bon déroulement de ces activités.
La tendinite à répétition peut être reconnue dans certains cas comme une maladie professionnelle. Le médecin généraliste ou le médecin du travail seront là pour encadrer cette démarche, si besoin est.