Faiblesse musculaire

Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka

Sommaire

Le terme de faiblesse musculaire couvre plusieurs réalités. Cela va de la simple fatigue musculaire à la véritable perte de force, qu’elle soit passagère ou chronique. Mais dans quels cas peut-on être victime de ce type de symptômes ? Quels traitements peuvent être mis en œuvre ? Focus sur la faiblesse musculaire dans cet article.

Trois types de faiblesse musculaire

La faiblesse musculaire est une perte momentanée ou durable de la force d’un muscle ou d’un groupe de muscles. Théoriquement, toutes les zones du corps peuvent être victimes de cette faiblesse musculaire. Cela concerne aussi bien les muscles striés (muscles volontaires tels que les muscles des membres ou du cou) que certains muscles lisses (par exemple les muscles de la vessie, ce qui se traduit par une incontinence urinaire).

Toutefois, pour différencier les types de faiblesses musculaires on distingue :

  • la fatigabilité, dans laquelle les muscles réagissent de façon normale mais se fatiguent vite (généralement la récupération est également plus longue que la normale) ;
  • la fatigue musculaire dans laquelle une sensation d’épuisement fait son apparition à l’utilisation d’un muscle (ou d’un groupe musculaire) ;
  • la « véritable » faiblesse musculaire qui se traduit par une réduction de la force musculaire, indépendamment de l’activité, le muscle ne répondant pas correctement dès le début de l’effort.

Faiblesse musculaire : de multiples causes

Les causes de la faiblesse musculaire sont multiples. Un grand nombre d’entre elles ne sont pas directement liées à une atteinte du muscle mais simplement à une pathologie qui entraîne une fatigue musculaire.

On peut notamment retrouver des causes :

  • inflammatoires (dans le cadre d’une grippe par exemple, la fièvre entraînant souvent une importante fatigue et une faiblesse musculaire) ;
  • rhumatologiques (fibromyalgie ou arthrose par exemple) ;
  • neurologiques (en cas de syndrome de fatigue chronique – ou encéphalopathie myalgique – ou suite à un AVC ou encore dans le cadre d’une sclérose en plaques par exemple) ;
  • neuromusculaires en cas d’atteinte de la moelle épinière ou de problèmes au niveau des nerfs ou des muscles ;
  • endocriniennes (par exemple suite à un accouchement ou en cas d’hypothyroïdie) ;
  • infectieuses (mononucléose ou VIH par exemple) ;
  • iatrogènes, notamment dues à des médicaments tels que les corticoïdes, les statines ou encore les chimiothérapies ;
  • génétiques (myopathie de Duchenne ou dystrophie musculaire par exemple) ;
  • émotionnelles (par exemple les jambes qui ne nous soutiennent plus suite à un choc émotionnel).

De même, une immobilisation prolongée (hospitalisation au long cours) ou par exemple dans le cadre du port d’un plâtre suite à une fracture, on va observer une fonte musculaire qui va s’accompagner d’une faiblesse des muscles.

Une faiblesse musculaire traduisant simplement un manque de force passager peut également être liée à un manque d’exercice physique, à des abus d’alcool, de cannabis ou de certaines drogues.

Symptômes liés à la faiblesse musculaire

La faiblesse musculaire peut elle-même constituer un symptôme révélateur de certaines pathologies. Souvent, plus qu’une perte évidente de la force d’un muscle, la personne se sent fatiguée, épuisée.

Il n’est pas rare qu’une faiblesse musculaire s’accompagne de douleurs. De plus, il arrive que la douleur amène à moins mobiliser une partie du corps, qui, au fil du temps, va perdre de la force musculaire et s’affaiblir.

En fonction de son origine, cette faiblesse musculaire peut être temporaire (en cas d’immobilisation plâtrée ou de grippe par exemple) ou irréversible (suite à une sclérose latérale amyotrophique par exemple).

Faiblesse musculaire : quel diagnostic ?

Le diagnostic d’une faiblesse musculaire sera généralement posé à l’aide d’un électromyogramme. Cet examen permet d’enregistrer l’activité électrique des nerfs et des muscles et ainsi d’observer leur réaction et d’en déterminer l’origine, notamment lorsqu’elle est d’ordre neuromusculaire.

Toutefois, des examens complémentaires peuvent être nécessaires. On peut avoir recours à des analyses sanguines, des radios ou des biopsies (elles permettront dans certains cas de diagnostiquer une tumeur musculaire telle qu’un rhabdomyosarcome ou un leiomyosarcome). Dans certains cas spécifiques, il pourra même être intéressant de procéder à une ponction lombaire, à une tomodensitométrie, à une échographie voire à une IRM.

Ainsi, il est essentiel de consulter son médecin en cas de faiblesse musculaire inexpliquée. En effet, poser un diagnostic est indispensable pour écarter toute les causes graves et mettre en place un traitement adapté au problème rencontré.

Traitement de la faiblesse musculaire en fonction de la cause

Traitement de l’infection et repos

Un grand nombre de faiblesses musculaires disparaîtront d’elles-mêmes. Par exemple, soigner une maladie infectieuse responsable d’une fièvre permettra de retrouver naturellement toute sa force musculaire.

Outre des soins adaptés, le repos est également nécessaire.

Faire de l’exercice pour soulager la faiblesse musculaire

En cas de manque d’exercice physique, pratiquer une activité ou un sport qui plaît peut être suffisant. Quant aux personnes âgées particulièrement fragiles, la marche restent un excellent moyen de mobiliser ses muscles et de conserver un bon tonus musculaire.

Faiblesse musculaire et rééducation

Dans d’autres cas, il est nécessaire d’aider la personne à retrouver toute sa force musculaire, comme par exemple suite à une hospitalisation ou encore en cas d’arthrose.

La rééducation peut donc se révéler utile, d’autant qu’un kinésithérapeute pourra également soulager d’éventuelles douleurs associées. Par ailleurs, en cas de faiblesse musculaire survenant suite à un accouchement, outre la rééducation du périnée, il peut être intéressant de suivre des séances de yoga post-natal.

Traiter la pathologie directement

En cas de pathologie chronique, suivre un traitement adapté est essentiel. En effet dans des maladies comme l'anémie, le diabète, l’hypothyroïdie, les troubles métaboliques, etc. c’est une prise en charge adaptée qui permettra de lutter contre la faiblesse musculaire.

Faiblesses musculaires irréversibles

Enfin, certaines faiblesses musculaires sont irréversibles (en cas de maladie de Charcot ou de syndrome de fatigue chronique par exemple) et il n’y a dans ce cas pas de traitement possible. Néanmoins, ces cas restent relativement rares. Un soutien psychologique peut en revanche se révéler nécessaire.

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